VOYAGE DANS LE SYSTÈME SOLAIRE.

Tout le monde le sait : notre planète est riche en lieux d’exceptions, en paysages magnifiques, mais aussi en environnements particulièrement rudes… Qu’il s’agisse de déserts brûlants ou glacés, certains de ces endroits abritent des conditions extrêmes. Mais quittons un peu la Terre, notre maison, pour découvrir un peu plus notre quartier : quels paysages fantastiques se cachent ailleurs dans le Système Solaire ?

 

Le record absolu de température : le très très chaud…

Le Soleil. Personne ne sera surpris, bien entendu… mais qui saurait dire quelle température atteint notre étoile ? En réalité, le Soleil connait de grands écarts de températures. D’abord, sa surface s’élève à environ 5500 degrés.

C’est grosso-modo la même température qu’au centre de la Terre. Mais dans ce que l’on appelle la couronne solaire, en quelque sorte l’atmosphère du Soleil, la température monte jusqu’à 5 millions de degrés. Quant au cœur de l’astre, il avoisine actuellement les 15 millions de degrés.

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Mais ce n’est pas du tout fairplay : mieux vaut disqualifier d’office notre bonne vieille étoile, à laquelle nous accorderons sûrement un article entier, à l'avenir. Partons plutôt à la découverte des planètes, de leurs lunes, et du reste

 

Les records de températures : le chaud…

La deuxième planète du Système Solaire est, contre toute attente, la plus chaude. En effet Mercure, bien que beaucoup plus proche du Soleil, connait un maximum de température en surface d’environ 430°C alors que Vénus, elle, frôle les 500 degrés. En guise de comparaison avec la Terre, la plus haute température enregistrée chez nous est de 56,7°C, le 10 juillet 1913 à Furnace Creek (USA).

Cette chaleur extrême sur Vénus est en grande partie due à son atmosphère, qui entraîne un effet de serre colossal. On peut en comprendre la raison lorsque l’on s’intéresse à la composition de cette atmosphère : 96,5% de dioxyde de carbone contre 0,04% sur Terre, soit près de 2500 fois plus de CO2.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Quelques-unes des photos de la surface de Vénus, communiquées par les sondes soviétiques Venera dans les années 1970-1980.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Quelques-unes des photos de la surface de Vénus, communiquées par les sondes soviétiques Venera dans les années 1970-1980.

Les records de températures : le froid…

Ex-aequo dans le classement, Uranus et Neptune ont chacune une température de surface proche de -220°C. Ceci dit, ces deux planètes étant gazeuses, vous ne pourriez pas y poser le pied et leur exploration ne serait possible qu’à l’intérieur de dirigeables ou autres engins volant. Paradoxalement, la planète rocheuse la plus froide n’est autre que la plus proche du Soleil : Mercure.

Car si nous avons plus tôt parlé de 430°C, cette température est atteinte sur la planète de jour… De nuit, celle-ci descend jusqu’à -183°C. Un peu frisquet pour une petite promenade nocturne. Si vous êtes prêts à poursuivre un peu plus le voyage, la planète naine Pluton pourra vous accueillir avec ses quelques -225°C qui sauront vous faire frissonner. Nul doute que plus loin existent d’autres corps au climat plus glacial encore. Brrr…

Mais chassez cette image de corps lointain, abandonné, aux températures extrêmes. Le nouveau regard que nous devons poser sur Pluton, depuis son survol en 2015 par la sonde New Horizons, est un regard d'admiration, tant la beauté de ses paysages est saisissante. Rapide petit tour d'horizon avant de reprendre notre voyage...

[CLIQUER POUR AGRANDIR] La sonde New Horizons a révélé, en 2015, un monde lointain d'une beauté que nul ne soupçonnait.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] La sonde New Horizons a révélé, en 2015, un monde lointain d'une beauté que nul ne soupçonnait.

Les records de taille : le gros…

Jupiter. La géante gazeuse est en effet environ 1300 fois plus volumineuse que la Terre. Elle abrite de plus la plus grosse tempête du Système Solaire, la fameuse « grande tâche rouge » de Jupiter : d’une taille comparable à la Terre, on estime que les vents y atteignent 700km/h, et qu’elle dure depuis au moins 350 ans bien qu’elle s’affaiblisse petit à petit.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Comparaison, à l'échelle, de la Terre et de Jupiter.

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[CLIQUER POUR AGRANDIR] La "grande tâche rouge" survolée par la sonde Juno en 2015.

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Saturne n’est pas en reste, puisqu’elle est la seconde plus grosse planète après Jupiter.

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Les records de taille : le petit…

L’astéroïde 2015 TC25 est actuellement le corps le plus petit observé, puisqu’il ne mesure pas plus de 2 mètres. Il a été découvert le 12 octobre 2015 tandis qu’il passait à moins de 150000km de la terre. Mais il est loin d’être le seul, et bien d’autres objets sont parfaitement indétectables, de l’ordre du centimètre, voire du grain de poussière.

 

Des reliefs extrêmes : le sommet…

Sur Terre, plusieurs monts se disputent la place de sommet du monde. Parmi eux, un des plus impressionnants est le volcan hawaïen Mauna Kea qui, bien qu’il ne s’élève qu’à 4207 mètres au-dessus du niveau de la mer, mesure 10200 mètres depuis sa base. L’Everest, quant à lui, mesure 8848 mètres.

Mais les reliefs terrestres sont peu de chose devant ceux des planètes voisines… et même devant ceux de la Lune. Sur cette dernière se trouve en effet un cratère d’impact, le cratère Engel’gardt, dont les bords s’élèvent jusqu’à environ 11000 mètres d’altitude.

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Sur Vénus, le massif montagneux Maxwell Montes culmine à environ 11000 mètres également. Sur Io, une des lunes de la planète Jupiter, Boösaule Montes s’élève à 17500 mètres.

 

Et sur Japet, une lune de Saturne, une sorte de crête longue de 1300 km parcoure l’équateur du satellite, certaines parties s’élevant jusqu’à 20000 mètres.

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Mais jusqu’à preuve du contraire, le prix du plus haut sommet du Système Solaire revient à Olympus Mons, un volcan martien tout simplement gigantesque. Culminant à 21229 mètres d’altitude, sa caldeira (dépression visible à son sommet) se caractérise par des falaises pouvant atteindre 3 km de hauteur.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Olympus Mons, le sommet du Système Solaire, comparé aux plus grandes montagnes terrestres, ainsi qu'à la France.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Olympus Mons, le sommet du Système Solaire, comparé aux plus grandes montagnes terrestres, ainsi qu'à la France.

Le voisinage connu : le plus peuplé…

Nous connaissons tous la Lune, l’unique satellite naturel de la Terre. En revanche, qui peut dire de combien de satellites disposent les autres planètes ? Uranus et Neptune en possèdent respectivement 27 et 14. La majorité de ceux d’Uranus tirent leur nom de pièces de William Shakespeare, tandis que ceux de Neptune sont issus, comme souvent, de la mythologie gréco-romaine.

Jupiter, quant à elle, est entourée de 69 satellites connus, organisés en plusieurs groupes. L’organisation est si complexe que l’on parle même de Système Jovien : un système à part entière dans le Système Solaire. Saturne, enfin, est la reine du bal, avec son cortège estimé à quelques 200 satellites naturels ! Certains sont relativement éloignés de la planète, comme Rhéa (1528km de diamètre), mais d’autres se situent à l’intérieur même des célèbres anneaux de la planète et sont donc difficilement détectables, comme Daphnis.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Rhéa, satellite de Saturne découvert en 1672 est ici photographié par la sonde Cassini en 2009.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Rhéa, satellite de Saturne découvert en 1672 est ici photographié par la sonde Cassini en 2009.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Daphnis sur son orbite entre deux anneaux de Saturne, photographié en 2017 par la sonde Cassini.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Daphnis sur son orbite entre deux anneaux de Saturne, photographié en 2017 par la sonde Cassini.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Pour le plaisir des yeux, Encelade (autre lune de Saturne), photographié par Cassini en 2007. Pour s'en faire une petite idée, sa superficie est 25% supérieure à celle de la France.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Pour le plaisir des yeux, Encelade (autre lune de Saturne), photographié par Cassini en 2007. Pour s'en faire une petite idée, sa superficie est 25% supérieure à celle de la France.

Le voisinage connu : le moins peuplé…

A l’inverse, Mercure et Vénus n’ont aucun satellite, et la Terre n’en a qu’un de naturel. Mais la Lune a ceci d’exceptionnel qu’elle est elle-même issue de la Terre. Il est aujourd’hui admis par la communauté scientifique qu’une collision, il y a environ 4,5 milliards d’années, de notre planète en formation avec un impacteur de la taille de Mars a conduit à la formation de la Lune.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Illustration de Théia entrant en collision avec la jeune Terre, il y a plus de 4 milliards d'années.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Illustration de Théia entrant en collision avec la jeune Terre, il y a plus de 4 milliards d'années.

L’impacteur, nommé Théia, s’est fondu avec la roche terrestre sous la chaleur dégagée par le choc, et les débris alors éjectés dans l’espace se seraient peu à peu agglomérés pour former la Lune.

Elle serait donc un morceau de Terre arraché par une gigantesque collision et envoyé en orbite, là où les satellites des autres planètes sont généralement des corps tombés sous l’emprise de leur gravité.

Mars, quant à elle, possède 2 satellites, Phobos et Déimos. Phobos est une des deux seules lunes (avec Triton, lune de Neptune) du Sytème Solaire à se rapprocher de sa planète. Elle se rapproche en effet de Mars au rythme de 1,8cm par an, et les astronomes ont ainsi calculé qu’elle serait détruite d’ici 20 à 40 millions d’années, formant autour de Mars un anneau qui se dissiperait ensuite peu à peu.

Déimos, quant à lui, est assez semblable à la Lune : tous deux sont en orbite synchrone, c’est-à-dire qu’ils tournent autour de la planète au même rythme que leur planète tourne sur elle-même. Concrètement, cela conduit à présenter aux planètes toujours la même face. Déimos s’éloigne aussi petit à petit de Mars, au rythme de 0,2cm par an, alors que la Lune s’éloigne de 3,8cm par an.

 

 

Énormément de choses resteraient encore à dire sur le Système Solaire, tant il regorge de merveilles qui étaient encore insoupçonnées il y a quelques décennies seulement. Bien que nous ayons l’impression d’en savoir beaucoup, son exploration par l’espèce humaine ne fait pourtant que commencer et bien des découvertes passionnantes s’annoncent à l’avenir. Laissons le temps, l’ingéniosité de nos semblables ainsi que de leurs descendants, nous les révéler…

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Autoportrait du rover Curiosity, parcourant la surface de Mars depuis 2012.

[CLIQUER POUR AGRANDIR] Autoportrait du rover Curiosity, parcourant la surface de Mars depuis 2012.

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